En l'absence de Nomenjanahary et Baal, blessés, Eric Sikora avait sélectionné le onze suivant : Riou dans les buts, Coeff et Yahia en défense centrale, Démont et Bergdich sur les flancs, Le Moigne, Cyprien et Valdivia en milieu de terrain, Ndiaye et Plumain sur les ailes, et Touzghar à la pointe de l'attaque.

Beaucoup d'engagement sur une pelouse difficile

Le coup d'envoi était donné sur une pelouse grasse, battue par un vent frisquet mais réchauffée par une Marek en pleine effervescence. Après un premier quart d'heure d'observation, ce sont les Auxerrois qui, les premiers, se montraient dangereux. A la réception d'une longue transversale, Ntep, côté gauche, effaçait Démont avant d'adresser une frappe enroulée dans la surface, repoussée par Riou. Haller récupérait face au but mais sa tentative était également renvoyée par le gardien lensois (16e). Le portier artésien était à nouveau présent sur un tir de Langil aux abords de la surface (19e). Le Racing répliquait de belle manière sur un centre de Valdivia que Touzghar remettait de la tête à Ndiaye. Aussi démarqué que surpris devant le but, le Sénégalais manquait sa reprise (20e) !

Rudy Riou, impérial, ce samedi !

Malgré quelques opportunités sur coups de pied arrêtés, le Racing se mettait encore en danger. L'insaisissable Ntep perçait, côté gauche, avant de revenir au centre et de transmettre à Haller qui, malgré sa proximité du but, ne trouvait pas le cadre (34e). Les difficultés rencontrées par Démont face à son attaquant, obligeaient le coach lensois à le remplacer par Touré (36e). Cela n'empêchait pas Kapo de trouver Haller, à nouveau démarqué devant le but. Son tir était, cette fois-ci, intercepté par Coeff (42e). Le dernier mot de cette première période revenait toutefois au Racing. Sur un centre de Ndiaye, côté gauche, Plumain remettait de la tête à Le Moigne. Au point de penalty, la puissante reprise du capitaine artésien était miraculeusement repoussée par Sorin sur sa ligne (44e) !

Alassane Touré sur le flanc droit de la défense

Au retour des vestiaires, les Sang et Or montraient des dispositions bien plus offensives. Après une frappe contrée de Cyprien (47e) et une tête non cadrée de Le Moigne (48e), toutes deux sur coups de pied arrêtés, une tentative de Touzghar au ras du poteau était claquée en corner par le gardien bourguignon (49e). Après quelques réactions auxerroises, Touré parvenait à servir Ndiaye, devant le but. En pleine course, ce dernier voyait sa reprise s'envoler au-dessus de la barre (57e). Si le Racing prenait de plus en plus la mesure de son adversaire, le sort de la rencontre demeurait indécis. Pour tenter de le faire basculer, Bela venait apporter du sang frais à l'attaque lensoise, en remplacement de Plumain (70e).

Malgré le retour de Willy Boli, Yoann Touzghar arme... et marque !

Après un tir lointain de Valdivia, obligeant Sorin à concéder le corner (71e), c'est finalement Touzghar qui trouvait la faille. Parfaitement lancé dans le dos des défenseurs par Bela, l'avant-centre enroulait une frappe depuis l'angle droit de la surface qui trompait le gardien avant de heurter le poteau opposé et de rentrer dans les filets (1-0, 79e) ! La situation s'aggravait rapidement pour les Bourguignons avec l'expulsion, pour un second avertissement, de Sidibé (81e). Après une lourde frappe de Kapo, dans la surface, que Coeff venait contrer (84e), l'AJA semblait baisser les bras. Les Auxerrois se procuraient toutefois une ultime occasion d'égaliser, dans les arrêts de jeu. Sur coup franc, Ntep trouvait Jullien dans les seize mètres mais sa déviation de la tête passait à droite du cadre (92e).

Harlem shake sur la pelouse : les Sang et Or en folie !

Les trois points étaient acquis pour les Sang et Or qui, au coup de sifflet final, s'en allaient remercier leurs supporters de leur soutien inconditionnel en improvisant un joyeux Harlem shake sur la pelouse et dans les tribunes !

Lens - Auxerre : Réactions

Eric Sikora - Entraîneur du Racing club de Lens : « Chaque équipe a eu sa mi-temps. Les Auxerrois ont peut-être laissé passer leur chance en première période car ils ont eu pas mal de situations de buts et ils nous ont supprimés le ballon. On n’a pas essayé de trop jouer. On a été un peu timide. Auxerre a fait ce qu’il fallait en étant bien en place. Il nous a mis en difficulté  avec Ntep, Langil et  Kapo qui se sont baladés un peu entre les milieux et les défenseurs. Mais on a eu le mérite de ne pas lâcher. On a évolué en contre avec Dème Ndiaye sur le côté gauche, mais Auxerre méritait de mener à la mi-temps, il n’y a rien à dire. En seconde période, on a été capable de hausser notre niveau de jeu et de faire de belles choses. On a évolué un peu plus haut et on a récupéré des ballons. On a eu ce brin de réussite que l’on n’a pas eu lors de certains matchs. Il faut féliciter les joueurs pour leur réaction en seconde période. C’est le deuxième match consécutif lors duquel on ne prend pas de but. Il y a eu de bonnes choses en seconde période et il va falloir voir ce qui n’a pas été en première. On prend trois points qui font du bien. On atteint 40 points et il ne nous faut plus que trois ou quatre points pour nous sauver.

J’ai fait sortir Yohan Démont car il était en difficulté par rapport à Ntep. C’est une situation qui peut arriver sur une saison lors d’un match. Mais je ne le condamne pas pour la suite du championnat par rapport à cela. Ça peut arriver que l’on soit un peu moins bien pendant un match. »

Alexandre Coeff - Joueur du Racing club de Lens : « On a eu chacun notre période, nous la première, Auxerre la seconde. En première période, Auxerre a bien fait le jeu. Elle a des occasions qui auraient pu lui permettre de mener au score à la mi-temps. Ça n’aurait pas été illogique. On a su recadrer certaines choses en seconde période et ça nous a réussis. Je pense aussi que c’était dû au sens du vent qui nous a aidés. Puis, c’est plus facile de gérer un match quand il manque un joueur dans l’équipe adverse. Comparé à certains matchs lors desquels on a eu du mal à la fin, aujourd’hui on a su gérer un peu plus tranquillement la rencontre. On a assuré l’essentiel. Le 1-0 nous offre les trois points ! On connait les registres dans lesquels on doit travailler, notamment devant le but que ce soit défensivement et offensivement. Ça ne remet pas en cause nos acquis. Ça nous pousse à vouloir progresser encore jusqu’à la fin de la saison. Rudy Riou a été décisif. Il était dans un grand jour. A l’image de l’équipe, on a su rester solide et ne pas prendre de but.

On atteint la barre des 40 points. Ça veut dire qu’il nous en manque encore trois ou quatre pour assurer le maintien et donc être vraiment sereins. Et pourquoi ne pas grappiller le maximum de points jusqu’à la fin de la saison. »