Pour ce premier derby de la saison, en l'absence d'Eduardo touché au mollet, Jean-Guy Wallemme avait sélectionné le onze suivant : Runje dans les buts, Chelle et Yahia en défense centrale, Démont et Bedimo sur les flancs, Hermach à la récupération aidé par un nouveau venu au poste de relayeur : Sertic, Roudet à l'animation, Maoulida et Boukari sur les ailes, et Jemaa à la pointe de l'attaque. On pouvait noter la première apparition sur le banc du jeune Kondogbia, la présence d'un ancien, Pape Sarr, dans les travées de Bollaert, ainsi que la visite, en béquilles, de Samba Sow dans les vestiaires sang et or.

Entre Eric Chelle et Alaeddine Yahia, Gervinho, auteur de l'ouverture du score

La rencontre débutait dans une ambiance électrique, côté tribunes, et sans round d'observation, côté pelouse. La première réelle occasion était à mettre au crédit des Artésiens avec une frappe sèche de Bedimo aux quinze mètres, côté gauche, bien renvoyée par Landreau (7e), Jemaa imitant son équipier au quart d'heure de jeu avec le même résultat (15e). Le LOSC n'était pas en reste avec plusieurs incursions dans la surface adverse, longtemps sans finition jusqu'à cette tentative gagnante signée Gervinho, parfaitement servi devant le point de penalty par Cabaye pour une frappe croisée, en pleine course, ne laissant aucune chance à Runje (0-1, 23e).

Expulsion de Sébastien Roudet

Après l'ouverture du score, Lens peinait à réagir, laissant ses adversaires prendre la direction du match et s'offrir l'occasion de doubler la marque comme sur cette percée de Gervinho, encore lui, dribblant le gardien mais ne parvenant pas à redresser assez la balle devant le but vide (34e). Peu avant la pause, le Racing remettait le pied sur l'accélérateur mais se voyait freiné dans son élan par l'expulsion de Roudet pour protestation (41e) ! Les Sang et Or poursuivaient néanmoins avec un coup franc de Sertic au-dessus de la barre (41e) et une reprise de ce même joueur dans la surface, également non cadrée (44e). Pendant ce temps, les esprits continuaient de s'échauffer à l'image de cette altercation entre Jemaa et Debuchy valant aux deux un avertissement (45e).

Sous les yeux de Razak Boukari, sortie d'Issam Jemaa, second expulsé lensois

Un nouveau coup dur attendait le Racing, déjà en infériorité numérique, au retour des vestiaires. En effet, M. Chapron se signalait immédiatement par un second carton jaune pour Jemaa, pourtant victime d'une faute lilloise (46e) ! C'en était trop pour Bollaert qui criait sa colère avec, malheureusement, des débordements en Marek et un jet de projectile sur le juge de touche (46e). Le jeu reprenait néanmoins avec neuf Sang et Or remontés qui n'étaient pas loin d'égaliser sur un nouveau coup franc de Sertic mais Landreau était à la parade et déviait du bout des doigts en corner (52e). Puis à la réception, c'est dans la panique que la défense lilloise parvenait à dégager un ballon traînant devant le but (53e). C'était ensuite au tour de Maoulida d'adresser un tir croisé manquant de force (58e) avant que Bollaert, enfin, n'explose de joie avec l'égalisation, à l'heure de jeu, de Boukari auteur d'une tête piquée à la réception d'un corner, au second poteau (1-1, 61e). A neuf contre onze !

Toifilou Maoulida chutant après un duel avec Florent Balmont

La réaction lilloise ne tardait pas avec un missile de Balmont rasant la barre (62e). La pression du LOSC se poursuivait face à des Lensois jouant le contre avec le seul Maoulida en pointe. Maoulida qui ne tardait pas à laisser sa place à Kovacevic afin de soulager l'entrejeu artésien (69e). A l'entrée du dernier quart d'heure, c'était au tour de Pollet de remplacer Boukari (75e). Le jeune attaquant se signalait de suite en manquant de peu de reprendre de la tête un long coup franc de Sertic (77e). Lens finissait malheureusement par plier avec un doublé de Frau, tout juste entré en jeu. D'abord en reprenant à bout portant une frappe relâchée par Runje (1-2, 79e) puis sur une remise d'Obraniak face au but (1-3, 81e). Pour stopper l'hémoragie, Jean-Guy Wallemme faisait entrer Ramos pour Sertic (84e). Ceci n'empêchait pas Gervinho d'inscrire un nouveau but (1-4, 87e). Anecdotique. La fête du derby était gâchée depuis longtemps, M. Chapron.

Quatrième et dernier but lillois par Gervinho