Pour ce déplacement dans le Forez, Jean-Guy Wallemme avait choisi, à une unité près (Maoulida étant remplacé par Boukari), de faire confiance aux joueurs ayant réalisé de belles prestations face à Monaco et Arles-Avignon. On retrouvait donc, arborant leur tenue "extérieur", Runje dans les buts, Chelle et Yahia en défense centrale, Aurier et Bedimo sur les flancs, Hermach et Démont à la récupération, Roudet à l'animation, Monnet-Paquet et Boukari sur les ailes, et Eduardo à la pointe de l'attaque.

C'est dans un chaudron bien garni par les supporters des deux camps que le coup d'envoi était donné. Malgré un bon pressing lensois, les Verts ne tardaient pas à faire parler la poudre. Sur leur première occasion, ils ouvraient le score grâce à une balle parfaitement enveloppée par Payet, à la limite de la surface, venant se ficher au ras du poteau d'un Runje, une nouvelle fois gêné par le soleil (1-0, 5e). Les Artésiens tentaient de réagir mais la frappe de Yahia, aux seize mètres, était trop enlevée (13e), et celles, à la même distance, de Démont et de Boukari, trop molles (15e et 19e).

Sous la pression nordiste, l'arrière-garde stéphanoise pliait sans rompre, aidé en cela par une flopée de coups de pied arrêtés lensois bien mal négociés. A la demi-heure de jeu, un tir de Payet capté sans difficulté par le gardien (30e) et une frappe lointaine et hors-cadre de Matuidi (32e) répondaient à une reprise de Chelle au-dessus du but (29e). Dans le dernier quart d'heure d'une première mi-temps dominée dans le jeu par les hommes de Jean-Guy Wallemme, ceux-ci continuaient à aligner les corners et les coups francs stériles. Quant aux Stéphanois, ils sortaient la tête de l'eau juste avant la pause avec une bonne intervention de Yahia sur Payet, parti en contre (42e), une reprise de la tête de Bergessio directement sur Runje (44e), et un bon envoi de Payet sur coup franc, dégagé au poing par le portier croate (45e+3).

La domination lensoise se poursuivait en début de seconde mi-temps, toujours sans le moindre éclair offensif. Côté vert, une reprise en pivot de Landrin était bien stoppée par Runje (52e). C'est finalement sur un corner de Roudet, repris de la tête au second poteau par Aurier qu'intervenait la première véritable occasion du Racing, le ballon étant sorti sur sa ligne par Landrin (57e) ! A l'heure de jeu, Jean-Guy Wallemme tentait un coup de poker en faisant entrer Maoulida pour Aurier, Démont prenant le flanc droit (62e). Le rythme du match s'accélérait avec un Racing plus incisif mais s'exposant aussi aux contres stéphanois. Puis c'était au tour de Jemaa de rentrer sur le terrain à la place de Monnet-Paquet (73e). On croyait à l'égalisation sur une tête de Maoulida mais le but était refusé pour un hors-jeu très limite (74e). Il fallait ensuite une intervention de Janot dans les pieds de Jemaa pour éviter le pire aux hommes de Christophe Galtier (75e).

Et c'est au plus fort de la domination artésienne que Payet s'en allait passer en revue la défense lensoise avant de s'offrir un doublé sur une frappe croisée aux seize mètres (2-0, 79e). Joseph-Monrose remplaçait Boukari dans la foulée de ce terrible coup du sort (80e). Profitant de l'abattement des Sang et Or, l'ASSE appuyait sur l'accélérateur, et Battles manque de peu le cadre devant une défense paniquée (83e). C'est finalement Payet, toujours lui, qui, au milieu de la surface lensoise, se chargeait de punir le Racing d'une frappe millimétrée (3-0, 85e). Dur... Jemaa filant au but, provoquait ensuite l'expulsion de Marchal (90e) avant de parvenir, dans les arrêts de jeu, à réduire le score en poussant dans les filets un ballon relâché par Janot sur une lourde frappe de Roudet (3-1, 93e). Un score pourtant encore trop lourd pour refléter la réalité de cette rencontre... à vite oublier.